Longing

Ariel, célibataire déjà grisonnant et économiquement à l’aise, retrouve Ronit, un amour du temps où ils étaient étudiants, il y a vingt ans. Elle lui annonce en larmes qu’elle était enceinte lorsqu’elle l’a quitté, sachant qu’il ne voulait pas d’enfant. D’autres «bombes» seront lâchées au cours de cette comédie à l’humour aussi noir que le ton est feutré.

Comédie douce amére
Savi Gabizon est un habitué du box-office dans son pays et son dernier film Longing, qu’on peut traduire par «désir», semble bien parti pour suivre la même voie du succès, ayant déjà conquis les faveurs des publics des festivals de Venise (dans la section Giornati degli autori) et de Jérusalem. De fait, le film est une véritable perle de mise en scène où l’auteur se joue de tous les codes de la comédie et du drame tout à la fois, où rien ne va se passer comme on s’y attendrait. Chaque épisode réserve au spectateur son lot de développements inattendus quoique très logiques si on se laisse prendre par ce regard décalé qui use de l’absurde avec finesse. Ariel, donc, apprend qu’il est le père d’un garçon qui a maintenant vingt ans. Son premier réflexe est de prendre rendez-vous avec son avocat. Cependant, dans la foulée, son ex Ronit lui annonce que son fils vient de mourir dans un accident de voiture… À partir de là, Savi Gabizon va nous mener de situations improbables en circonstances surréalistes, voire fantasmagoriques. Étonnamment, cela fonctionne grâce à une mise en scène épurée – on ne voit quasiment que les protagonistes dans des rues désertes et des appartements impersonnels – où chaque geste, chaque dialogue, est filmé avec une concision remarquable. Où, pourtant, on assiste à quelques retournements – parfois carrément plusieurs dans un même plan – qui ne laissent pas souffler le spectateur. Cette mécanique si fluide serait vaine si elle n’évoquait, sans avoir l’air d’y toucher, des sujets bien réels et concrets, et à portée universelle, tels que les relations parents-enfants, ou notre attitude face à la mort – la nôtre ou celle de proches. Longing, c’est du Woody Allen accommodé à la sauce Altman.
Martial Knaebel

Festivals & prix

Publikumspreis Venice Days, Giornati degli Autori, Mostra del Cinema Venezia 2017

Public Award Jerusalem International Filmfestival 2017

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Fiche technique

Titre original
Longing
Titre
Longing
RĂ©alisation
Savi Gabizon
Pays
Israël
Année
2017
Scénario
Savi Gabizon
Montage
Tali Halter Shenkar
Musique
Yoram Hazan
Image
Asaf Sudry
Son
Yossi Epelbaum
DĂ©cors
Shahar Bar-Adon
Production
Chilik Michaeli, Avraham Pirchi, Tami Leon Savi Gabizon, Moshe Edery, Leon Edery
Formats
DVD, Blu-ray, DCP
Durée
103 min.
Langue
Hebräisch/d/f
Interprètes
Shai Avivi (Ariel), Asi Levi (Ronit), Neta Riskin (Yael), Yoram Tolledano (Gideon), Shiri Golan (Hilal), Ella Armony (Lilia), Shimon Mimran (Eli)

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Date(s) de projection Projection(s)
Organisation

Revue de presse

«Savi Gabizon se joue des codes de la comédie et du drame pour amener le spectateur de surprise en surprise.» 20 minutes

«Ein ästhetisch gelungener Film, der immer wieder überraschende Wendungen nimmt. In seinen traurigen wie komischen Momenten dürfte er nicht nur Eltern, sondern auch alle anderen berühren.» Muriel Gnehm, Züritipp

«Savi Gabizon setzt seinen Humor als Gegengewicht zur Schwere des Themas ein, was erfrischende Ehrlichkeit mit sich bringt. Der Publikumsliebling der Giornati degli autori in Venedig ist wie eine Fahrt jenseits der Autobahn. Jedes Mal, wenn am Horizont ein Klischee auftaucht, nimmt das Drehbuch die unbekanntere Abzweigung.» Alexandra Zysset, Ensuite Kulturmagazin

«Hauptdarsteller Shai Avivi gelingt es, sein Gefühlschaos und die innere Verunsicherung für den Zuschauer glaubhaft nach aussen zu kehren.» Björn Schneider, cineman

«Unterhaltsam und berührend!» Screen International

«Eine ironische, zarte und schwarze Komödie.» Hollywood Reporter

«Es gibt wohl nur wenige Filme, die so berührend und tiefsinnig erzählen, was Elternsein bedeutet, völlig unbeschwert und heiter.» Der andere Film

«Eine intensive und faszinierende Reflexion zum Vatersein und dazu, wie man auch angesichts des Todes lächeln kann.» Cineeuropa

«Eine leichtfüssige, sorgfältig inszenierte Erzählung.» Aargauer Zeitung