Memorias del subdesarrollo

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La révolution castriste marqua la fin, pour beaucoup de Cubains, de la dictature et le début de la construction d'une société où les rapports de classe seraient changés. Sergio fait partie de la bourgeoisie, toute sa famille a quitté l'île pour Miami, mais lui est resté. plus par paresse que par conviction. Seul, il prétend rédiger ses mémoires et observer le nouvel ordre qui se met en place. Mais que peut-il comprendre en restant en-dehors du processus, et en conservant ses préjugés de classe?

«Memorias del subdesarrollo» eut un immense retentissement à l'époque, non seulement à Cuba où il marqua la naissance d'un cinéma nouveau qui accorda toujours un soutien critique à la révolution cubaine, mais dans le monde entier et particulièrement en Amérique latine. La structure même du film, mélangeant scènes de fiction et scènes documentaire, présentait une originalité certaine au moment de sa sortie. Surtout, il existe, au cœur du récit et de sa mise en scène, une réflexion à la fois théorique et très concrète, sur les conditions nécessaires, préexistantes ou à créer, à un changement radical de société.

Festivals & prix

Karlovy Vary International Film Festival 1968: Fipresci Prize

US Society of Film Critics Awards, 1974: Richard and Hilda Rosenthal Foundation Award

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Fiche technique

Titre original
Memorias del subdesarrollo
Titre
Memorias del subdesarrollo
RĂ©alisation
Tomás Gutiérrez Alea
Pays
Cuba
Année
1968
Scénario
Tomás Gutiérrez Alea, Edmundo Desnoes
Montage
Nelson RodrĂ­guez
Musique
Leo Brouwer
Image
Ramón F. Suárez
Son
Carlos Fernández, Germinal Hernández, Eugenio Vesa
Costumes
Elba PĂ©rez
DĂ©cors
Julio Matilla
Production
ICAIC - Miguel Mendoza
Formats
35mm, DVD, DCP
Durée
97 min.
Langue
Spanisch/d + f + i
Interprètes
Sergio Corrieri (Sergio Carmona Mendoyo), Daisy Granados (Elena), Eslinda Núñez (Noemi), Omar Valdés (Pablo), René de la Cruz (Elenas Bruder), Yolanda Farr, Ofelia González, Jose Gil Abad, Daniel Jordan, Luis López, Rafael Sosa, Eduardo Casado Revuelta, René Depestre (René Depestre), Edmundo Desnoes (Edmundo Desnoes), Pello el Afrokán

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Date(s) de projection Projection(s)
Organisation

Revue de presse

«Ein fesselndes und zutiefst enigmatisches Meisterwerk, nun in glänzend restaurierter Fassung.» Tages-Anzeiger

«Exhumation d’un splendide film cubain des années 60, innervé par l’ébullition politique de l’immédiat après-guerre». Les Inrocks

* * * * * *

Tomás Gutiérrez Alea à propos de son film:

«Je me souviens que peu avant la Révolution, tout le monde (et je veux dire absolument tout le monde) pensait que notre île pouvait être transformée, d’un moment à l’autre, en une sorte de Suisse des Caraïbes. Nous possédions tout ce dont nous avions besoin: les hommes, les armes, l’enthousiasme, et l’opportunité de reconstruire notre pays à partir de ses ruines. C’est seulement plus tard que nous avons compris que nous étions un pays de paysans, dans lequel l’industrialisation prendrait plus de temps que prévu, que notre île était petite, pauvre et sous-développée. D’un seul coup, tout ce qui nous avait semblé à portée de main s’éloignait peu à peu.

La nouvelle réalité est radicale. Nous n’avions pas seulement besoin d’une nouvelle économie, d’une nouvelle politique et d’une nouvelle société. Nous avions besoin d’une nouvelle mentalité, et c’est ce qui va nous prendre plus de temps. A partir de maintenant, nous devons accepter qui nous sommes et continuer à lutter; ce que me ramène au concept de «sous développement», mais cette fois-ci, un sous-développement d’une nature morale et esthétique. Tous les jours, pour construire notre société, nous devons faire face à ceux que nous méprisons: ceux qui pensent qu’ils sont dépositaires de la Révolution, qui croient incarner la moralité socialiste, et qui ont, en réalité, seulement apporté la médiocrité et le provincialisme. Des bureaucrates, avec ou sans bureau, qui parlent au peuple comme à des enfants, qui nous dictent les comportements er les opinions à avoir. Et comme ces bureaucrates croient que le peuple n›est pas prêt à connaître toute la vérité, ils ont honte de lui, souffreunt d’un complexe d’infériorité national. J’espère, qu’avec mon film, j’ennuierai, je provoquerai, je bousculerai, tous ces prétendus bureaucrates.»