Rashomon
Trois hommes s'abritent Ă l'un des portails menant Ă Kyoto, attendant que la pluie cesse. Nous sommes sous l'Ăšre Heian (IXe â XIIe siĂšcles). Pour passer le temps, ils discutent d'un Ă©vĂ©nement qui s'est dĂ©roulĂ© rĂ©cemment: la dĂ©couverte du cadavre d'un samouraĂŻ, vraisemblablement tuĂ© par le bandit Tajomaru. Les trois hommes ont Ă©tĂ© en fait appelĂ©s Ă tĂ©moigner lors du procĂšs. Ils relatent chacun ce qu'ils ont dit au procĂšs, et ce qu'ils ont vu. Quatre versions s'opposent, la veuve â qui aurait Ă©tĂ© violĂ©e par le bandit â ayant aussi la sienne. Que s'est-il donc passĂ©?
«Les ĂȘtres humains sont incapables d'ĂȘtre honnĂȘtes avec eux-mĂȘmes sur eux-mĂȘmes. Ils ne peuvent pas parler d'eux-mĂȘmes sans broder. Le scĂ©nario dĂ©crit de telles personnes â le genre qui ne peut survivre sans mentir pour se sentir meilleur qu'il n'est en rĂ©alitĂ©. Il montre mĂȘme ce besoin coupable de flatter le mensonge jusqu'au-delĂ de la tombe â mĂȘme le personnage qui meurt ne peut arrĂȘter de mentir lorsqu'il parle aux vivants Ă travers un mĂ©dium. L'Ă©goĂŻsme est un pĂ©chĂ© que l'ĂȘtre humain porte avec lui depuis la naissance; il est le plus difficile Ă racheter. Ce film est comme un Ă©trange dĂ©filement d'images qui est dĂ©roulĂ© et Ă©talĂ© par l'ego. Vous dites que vous ne pouvez pas du tout comprendre ce scĂ©nario, mais c'est parce que le cĆur humain lui-mĂȘme est impossible Ă comprendre. Si vous vous concentrez sur l'impossibilitĂ© de vraiment comprendre la psychologie humaine et que vous relisez encore une fois le scĂ©nario, je pense que vous en saisirez l'essentiel» Akira Kurosawa Ă propos de Rashomon.
Festivals & prix
Golden Lion, Mostra del cinema, Venezia 1951 Best Movie, Italian Filmcritics award Oscar Nomination
Fiche technique
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Revue de presse
«Dieser Film ist wie ein Rollbild, das im Entrollen das menschliche Ich enthĂŒllt.»
Akira Kurosawa
«Rashomon leitet die Reihe der Meisterwerke ein, die Akira Kurosawa auch im Ausland bekannt machten. Der Film zeigt vier Versionen derselben Geschichte: eines Ăberfalls, den ein RĂ€uber auf einen reisenden Samurai und dessen Frau verĂŒbt hat. Die Versionen, von verschiedenen Zeugen vorgetragen, widersprechen einander; die Wahrheit kommt nicht an den Tag, aber die gute Tat eines HolzfĂ€llers, der sich eines ausgesetzten Kindes annimmt, gibt am Ende eine Antwort, die die Frage nach der Wahrheit hinfĂ€llig werden lĂ€sst.»
Ulrich Gregor
«Den Hauptteil des Films bilden die verschiedenen Versionen des Tathergangs, die nicht er-zÀhlt, sondern ins Bild gesetzt werden. So unvereinbar die Darstellungen auch sind, jede Schilderung erfÀhrt durch den filmischen Realismus eine irritierende Objektivierung.»
Klaus Bort
«Die labyrinthischen Perspektiven aber verwandeln sich bei Kurosawa in die ureigene Suggestionsmacht des Films: in die magische Variation von Bildern, BewegungsablĂ€ufen, optischen Zeichen. Rashomon ist gewebt aus einem Netz korrespondierender Blicke und erblickter Dinge, die sich stetig durch den Blick der Menschen auf sie verĂ€ndern. Gleichwohl ist der Film kein Hohelied auf die RelativitĂ€t. Der HolzfĂ€ller nimmt das BĂŒndel des ausgesetzten Kindes in seine Arme und in die Obhut seines Lebens. Das Wunder der Tat triumphiert ĂŒber die zerborstene Wahrheit der Erkenntnis.»
Harry Tomicek
«Une authentique puissance de fascination.» Positif
«Kurosawa crĂ©e un envoĂ»tant et subtil jeu dâombres et de lumiĂšres pour mettre Ă jour lâĂąme humaine.» DVD Classic
«Rashomon est une Ćuvre charniĂšre dans la filmographie du maĂźtre japonais.» Les Inrocks