Grand Prix du Jury cannois pour ATLANTIQUE

La Franco-Sénégalaise Mati Diop récompensée pour son captivant premier long métrage

Sylvester Stallone a eu l'honneur de remettre le deuxième prix le plus important du Festival de Cannes. Le Grand Prix du Jury a été décerné au nom du Jury International, présidé par Alejandro Gonzalez Iñarritu, à la Franco-Sénégalaise Mati Diop pour son magnifique premier long métrage, ATLANTIQUE. «J'en reviens pas, c'est un peu fou ce que vous avez fait», a dit la cinéaste, «je suis ici avec vous et en même temps là-bas, à Dakar». La fille du musicien Wasis Diop et nièce du vieux maître Djibril Diop Mambety (TOUKI BOUKI, HYÈNES) vient d'une famille d'artistes et avait déjà attiré l'attention avec son moyen métrage MILLE SOLEILS et un court métrage intitulé ATLANTIQUES. Le long métrage primé, ATLANTIQUE, a été le premier film sénégalais à figurer dans la compétition cannoise depuis le légendaire HYÈNES - en soi, c'était déjà une distinction. La Frankfuhrter Allgemeine Zeitung s'est ainsi réjouie: «Son film merveilleusement poétique, dans lequel se croisent différentes traditions de narration et de croyance, est recommandé à tous ceux qui pensent devoir promouvoir la compréhension de ce problème auprès des Européens qui vivent dans le confort».

D'Amérique latine, plus précisément du Guatemala, le long métrage NUESTRAS MADRES de César Diaz était sélectionné par la Semaine de la critique, la plus petite section parallèle du grand Festival de Cannes. Il y a peu de prix à gagner, mais l'un d'eux est particulièrement convoité par tous les premiers films montrés dans l'une ou l'autre des sections. Qu'il s'agisse d'un film en compétition principale pour la Palme d'Or, dans la section parallèle officielle Un certain regard, dans la Quinzaine des réalisateurs ou dans la Semaine de la critique: s'il est la première œuvre d'un cinéaste, il peut recevoir la Caméra d'Or, prix du meilleur début. Le Cambodgien Rithy Panh a présidé le jury cette année.