Lucrecia Martel
Figure du Nouveau cinéma argentin, Lucrecia Martel est née en 1966 à Salta dans le Nord-Ouest de l'Argentine. Elle a d'abord étudié à la Avellaneda Experimental (AVEX) et à l'Ecole Nationale d'expérimentation et de réalisation cinématographique (ENERC) à Buenos Aires. Elle a réalisé de nombreux courts métrages entre 1988 et 1994 dont Rey Muerto, l’un des segments qui composent le long métrage Historias breves. En 2001, son premier long métrage, La Ciénaga, récit estival d’une famille qui s’enlise dans ses problèmes, a reçu de nombreux prix internationaux – dont le Prix Alfred Bauer à la Berlinale. Puis La niña santa (2004), qui relate l’indécision entre désir et foi d’une adolescente, a été sélectionné en compétition au Festival de Cannes, de même qu'en 2008 La mujer sin cabeza, film troublant sur le désarroi d’une femme. Lucrecia Martel a été membre du jury pour la compétition officielle cannoise en 2006 entre autres jurys (Berlin, Venise, Sundance et Rotterdam) et a donné des master classes à travers le monde. Des rétrospectives de son travail ont été montrées dans des festivals de cinéma et des institutions prestigieuses telles que Harvard, Berkeley ou le London Tate Museum. Zama (2017) a été élu 4e meilleur film de 2017 par la revue Sight and Sound du British Film Institute.
Zama (2017)
Magistrat subalterne de la couronne d’Espagne, Don Diego de Zama exerce sa fonction dans une colonie lointaine d’Amérique latine. Chaque année, il espère une mutation qui le rapprocherait de sa famille. Mais cet ordre ne vient pas. La réalisatrice argentine Lucrecia Martel revient avec une adaptation d’un chef-d’œuvre éponyme de la littérature latino-américaine. Suite