Po di sangui

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Rouge et bleu, les couleurs de la vie et de la mort. Entre les deux, l'ocre, couleur de la terre. Et le vert de la nature. Immergés parmi elles, les hommes. Leur âme, incarnée dans les arbres, peut se dessécher, s'ouvrir ou être tuée. Notamment par les tronçonneuses de l'homme moderne.

Dans le village où se joue «Po di sangui» (L'Arbre de sang) s'entrecroisent les contradictions essentielles de notre civilisation, à la fois vitales et menaçantes pour la vie. Là, dans ce village de Amariha Lundju, on plante un arbre, selon une tradition animiste, à chaque nouvelle naissance. Cet arbre croît avec l'enfant, le dépasse, lui survit, devient son âme. Cependant ce cycle est rompu et l'harmonie antérieure est détruite. Et comme, selon la pensée africaine, toute chose a une cause, les villageois d'Amanha se demandent pourquoi le bois se raréfie, pourquoi la sécheresse et la mort menacent, quel destin règne sur les hommes, quelle prophétie montre le chemin? Et enfin, comme point de départ: qu'est-ce qui a tué Hami? Quel secret est gardé?

Dou le nomade de la savane, le frère jumeau d'Hami, revient au village. Il va reprendre la place qu'Hami occupait aux côtés de sa femme et de sa fille. Il cherche sa destinée en tant qu'autre moitié d'Hami dont l'âme est incarnée par l'arbre, un arbre robuste dont les larmes sont rouges comme le sang. Un arbre de sang qui protègera Dou et à travers lequel il pourra communiquer avec Hami. En revanche son propre arbre est desséché. Alors Dou - qui représente la moitié seulement du nom complet Hamidou, se pose la question désespérée: «Lequel de nous deux est mort?»

La jeune Saly, qui était promise à Dou, en perd la raison et s'éprend du soleil. Quand les ingénieurs-forestiers arrivent au village, Calacalado, le vieux sorcier, ordonne l'exode qui mènera au désert. Dou est chargé de cette mission avec Saly qui, de son côté, doit montrer le chemin du soleil. Mais maintenant, lors de la naissance d'un enfant, où pourrait-on planter un arbre, au milieu du sable et des pierres?

Festivals & prix

SĂ©lection officielle Festival de Cannes 1996
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Fiche technique

Titre original
Po di sangui
Titre
Po di sangui
RĂ©alisation
Flora Gomes
Pays
Guinée-Bissau
Année
1996
Scénario
Flora Gomes, Anita Fernandez
Montage
Christiane Lack
Musique
Pablo Cueco
Image
Vincenzo Marano
Son
Pierre Donnadieu
Production
FILMRECHTE abgelaufen - DROITS épuisés - NO MORE RIGHTS and materials
Formats
35mm
Durée
95 min.
Langue
Portugiesisch, Kreolisch/d/f
Interprètes
Ramiro Naka (Dou), Edna Evora (Saly), Bia Gomes (Antonia), Adama Kouyate (Calacalado), Dadu Cissé (Puntcha), Dulcenia Bijanque (Luana), Djuco Bodjan (N`Tem)

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Date(s) de projection Projection(s)
Organisation

Revue de presse

Ein symbolischer, scharfsinniger Film, der in den Traditionen von Guinea-Bissau gründet... Flora Gomes erählt mehr mit dem Schweigen als mit Worten. Po di sangui ist fast eine Zeremonie, ein heiliger Tanz, ein Geflecht verschiedener Kulturen, die einen Ort suchen, wo sie verschmelzen können.
UnitĂ 

Po di sangui besticht mit seinen sprĂĽhenden Farben und den grossartigen Bildern... Eine magische Legende, ein traumhaft poetischer Film, der im langsamen Lebensrhythmus eines afrikanischen Dorfes pulsiert.
Agence France Presse

Po di sangui ist eine Geschichte von mystisch magischer Realität und erzählt vom Untergang und der Auferstehung einer kleinen afrikanischen Dorfgemeinschaft. Damit will Flora Gomes den Platz des Menschen im Universum und in der natürlichen Ordnung der Dinge aufzeigen.
The Reporter

Die grosse Kraft des Films liegt in den überzeugenden Dualitäten und Parallelen, die er zeichnet, ohne je der Vereinfachung zu erliegen. Im Gegenteil: Wie das kleine Mädchen, das lachend durch die Erzählung hüpft, bewegt sich auch der Film, verflicht er Alltag und Kosmos, eilt vorwärts, um dann wieder betrachtend zu verweilen. (...) All dies verleiht dem Film seinen besonderen Schwung und Charme und macht ihn zu einem unvergesslichen Kinoerlebnis.
Le Monde