The Puppetmaster - Hsimeng rensheng

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Li Tien Lu est le plus célèbre maître de marionnettes du monde. A 84 ans, il rassemble les événements de sa vie mouvementée et réfléchit aux forces qui, de 1909 à 1945, ont modelé son destin: «Mes mains ont insufflé la vie à mes marionnettes. Je les ai créées, et j'ai dirigé le théâtre dramatique de leur destin, presque comme si j'avais été Dieu lui-même. Mais la vérité, c'est qu'il y avait derrière moi quelqu'un d'autre qui tirait les ficelles, et moi aussi, je n'étais alors rien d'autre qu'une simple marionnette. Ma vie aura été à la fois un rêve et une tragédie...»

«Le maître de marionnettes» est d'une beauté intime, secrète, qui ne s'offre pas gratuitement: Hou Hsiao Hsien se souvient, comme le maître inégalé Yasujiro Ozu, de l'attitude de l'artiste Haiku, assis dans une tranquillité extrême, qui observe les choses et leurs effets avec une rigoureuse exactitude, touchant ainsi, avec une extrême simplicité, à leur essence même. Indissociable d'une représentation bouddhiste, comparable à plus d'un titre au «Pourquoi Bodhi-Dharma est-il parti vers l'Orient?», le monde est observé de loin, non sans humour. Se réconcilier avec son destin, tel est en filigrane le propos de ce film qui s'adresse à chacun de nous comme à un ami unique. Une invitation à lâcher les amarres pour se laisser emporter dans ce flot d'images et de sons.
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Fiche technique

Titre original
The Puppetmaster - Hsimeng rensheng
Titre
The Puppetmaster - Hsimeng rensheng
Réalisation
Hsiao-hsien Hou
Pays
Taïwan
Année
1990
Scénario
Hou Hsiao-hsien
Musique
Chen Mingh-Chang
Image
Lee Pin-Bing
Son
Du Du-Jih; Meng Chi-Liang
Production
ERA International Ltd. / City Films Ltd. Taiwan
Formats
35mm, DVD
Durée
142 min.
Langue
Taiwanesisch, Mandarin,Japanisch/d/f
Interprètes
Lin Chung (Li Tien Lu (als Erwachsener)), Cheng Kuei-Chung (Li Tien Lu (Jüngling)), Cho J-Wie (Li Tien Lu (Kind)), Hung Liu (Li Hei (Grossmutter)), Bai Ming-Hwa (Ong Hsiu (Grossmutter)), Tsai Chen-nan (Vater), Kao Tung-Hsiu (Mutter), Yang Li-Yin (Stiefmutter), Hwang Ching-Ru (Li Tien Lus Frau)

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Revue de presse

Note d'intention
«Le maître de marionnettes» représente l'état d'esprit du peuple chinois. Il montre surtout l'état d'esprit du maître de marionnettes Li Tien Lu, et sa façon d'être dans la vie, qui est aussi la mienne. J'ai voulu consacrer un film à Li Tien Lu parce qu'il est à mes yeux une encyclopédie vivante de la Chine ancienne. Le filmer, c'est comme pouvoir feuilleter quelques pages d'un livre perdu, d'une histoire que lui seul connaît encore. Li Tien Lu est mon grand-père spirituel. Il incarne des valeurs telles que la piété filiale, la loyauté, la frugalité. Il n'est pas, comme nous, porté à tout rationaliser. C'est un homme qui sait se montrer souple, avec intransigeance. Il s'adapte aisément aux circonstances, mais sans jamais céder sur la morale. Je le vois comme une sorte de Don Quichotte. Il porte en lui une force incroyable. Li Tien Lu a su préserver tout ce qui fait la beauté spirituelle des traditions chinoises que je tente d'analyser. Ces traditions se sont progressivement évaporées, au contact de l'invasion japonaise puis de l'influence américaine consécutive à la guerre de Corée. Le devoir de ma génération est de transmettre ces traditions perdues. Faire un film est un processus qui permet d'apprendre et de s'interrroger. Ce film retrace mes efforts pour tenter de découvrir l'histoire de mon pays, et les traces que cette histoire a laissé dans les âmes et dans les coeurs.

J'ai mis dans ce film tous les sentiments que j'éprouve envers cet ancien peuple qui fascine mon âme et mon esprit, ainsi que ma quête, pour tenter de le comprendre. Cette quête ne fait que commencer, et je la poursuivrai, aussi longtemps que je vivrai».
Hou Hsiao Hsien

«Mon but est de filmer des états d'âme, des atmosphères, des moments de réflexion. Pour cela, il me faut éliminer le superflu. C'est la raison pour laquelle j'aime bien les plans vides que les personnages viennent de quitter. J'aime que le spectateur remplisse le cadre par lui-même, qu'il fasse travailler son imagination.»