“La neige ne tombe pas pour couvrir la colline, mais pour que chaque animal laisse une trace de son passage.”

Six femmes, un grand-père, quatre petites filles et un garçon vivent à Slavno, village isolé et dévasté par la guerre. Leurs familles et amis ont été tués et leurs corps n’ont jamais été retrouvés. Les premières neiges vont les couper du monde et risquent de mettre la vie des villageois en danger. Tandis que la menace se rapproche, les villageois, menés par Alma, tentent d’échapper à la misère en vendant des confitures, des fruits et des légumes, qui ont fait la réputation du village. Un jour, deux hommes d’affaires débarquent à Slavno en leur demandant d’abandonner leurs maisons en échange d'une certaine somme d’argent. Les villageois se trouvent face à un dilemme: doivent-ils accepter une offre qui pourrait leur sauver la vie, mais leur prendre leur âme? Une tempête soudaine piège les visiteurs dans le village, les contraignant à affronter un problème plus grave encore, la vérité.

Premiers flocons
L’histoire se déroule au coeur d’un petit village
isolé de l’Est de la Bosnie, largement marqué
par la guerre. Dans cet endroit figé par le
temps, où toute trace de modernité semble
n’avoir jamais existé, la jeune réalisatrice
bosniaque Aida Begic´ dresse les portraits
de femmes vivant sans hommes, survivantes
d’un proche passé douloureusement chargé.
Entourées d’un vieil imam et d’un petit garçon
mutique dont la chevelure repousse étrangement
vite, elles sont les dernières rescapées
du village. A la fin du conflit, elles ont dû
s’organiser, pour continuer à vivre. Couture,
confection de tissus, culture de fruits et
légumes, fabrication de savoureuses compotes
de prunes. Leur quotidien est rythmé par
de nouvelles activités. Alma, par exemple,
est convaincue qu’il est possible de redonner
un peu de prospérité au village en vendant
des pots de confiture au bord de la route.
Sabrina, elle, est amoureuse d’un étranger et
rêve de quitter cet endroit et l’isolement qui
le caractérise.

Malgré leurs multiples différences, cette
petite communauté reste pourtant unie
par un lien particulièrement fort: ils sont les
gardiens de la mémoire du passé. Entre
tristesse et furtifs instants de joie, les relations
sont intenses et contrastées. L’illusion
et le doute nourrissent encore l’espoir que
l’être cher pourrait réapparaître, le deuil
n’est pas envisageable. L’arrivée au village
de deux hommes va venir accélérer la tournure
des événements. Comme le dit le proverbe,
la neige ne tombe pas pour couvrir la
colline, mais pour que chaque animal laisse
une trace de son passage… Après plusieurs
années de recherches et de travail, Aida
Begic´ propose un film touchant, engagé,
poétique et empreint de réalisme, soutenu
par une photographie ample et pure.

Articles sur le film: À perpétuité

Les films réalisés dans les Balkans offrent un contexte à la justice

Suite

Titre original Snijeg - Snow
Titre allemand Snow - Schnee
Titre français Premières neiges
Autres titres Neve
Réalisation Aida Begic
Pays Bosnie et Herzegovina
Formats 35mm, DVD
Scénario Aida Begic & Elma Tataragic, Collaboration: Noémie de Lappar
Montage Miralem S. Zubcevic
Musique Igor Camo
Image Erol Zubcevic
Son Franck Burbenzer
Equipment Vedran Sabanovic
Costumes Sanja Dzeba
Production Elma Tataragic, Mamafilm Sarajevo
Durée 104 Min.
Langue Bosnisch/d/f
Acteurs
Zana Marjanovic Alma
Jasna Ornela Bery Nadija
Sadzida Setic Jasmina
Vesna Masic Safija
Emir Hadzihafizbegovic Grandfather
Irena Malamuhi
Jelena Kordic
Alma Terzic
Muhamed Hadzovic
Jasmin Geljo
Dejan Spasic
Distinctions

Cannes 2008: Grand Prix de la Semaine internationale de la Critique

«Ein Film, der uns direkt ins Herz geht, sanft und tief hinein.»
Les Fiches du cinéma

« Un évident talent dont le septième art doit attendre beaucoup. »
Le Matin Dimanche (Freddy Buache)

« Aida Begic filme ce huis clos avec poésie et délicatesse. Son regard pudique expose la douleur et les non-dits au grand jour. Subtile et touchant. »
Le Matin

« Grand Prix de la Semaine de la critique au dernier festival de Cannes, Snow observe finement les traumatismes de la guerre. »
Le Matin Bleu

Si Snijeg s’inscrit dans une réalité âpre, le récit fait des incursions dans des territoires plus symboliques, indices de la guerre juste passée. Les femmes parlent évidemment peu entre elles du mari ou du fils perdus, mais elles en rêvent beaucoup. Les visages rongés, les disputes et les colères soudaines trahissent également angoisse et fébrilité. Et puis, il y a ce petit garçon devenu mutique à la suite d’un traumatisme, et dont les cheveux poussent de plusieurs centimètres en l’espace de quelques heures. Un jour peut-être se confiera-t-il. En attendant, l’échéance à laquelle fait face la communauté est l’arrivée de l’hiver, mettant en évidence la difficulté même à survivre à Slavno. Alors, quand une sorte de promoteur immobilier débarque, Serbe de surcroît, et leur propose de racheter le village, chacune de ces femmes se trouve confrontée à un choix impossible.
Matthieu Darras, Semaine de la Critique

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