Banel & Adama

Banel aime Adama et Adama aime Banel. Les amoureux aspirent à vivre libres dans leur propre maison à l’écart du village et à l’encontre des traditions. Hélas, la sécheresse menace. Sélectionné en compétition à Cannes, le premier long-métrage de Ramata-Toulaye Sy est un conte romantique aux accents mythologiques. Poétique, le film brille de mille feux sous un soleil de plomb.

Dans un hameau au nord du Sénégal, la jeune Banel et le bel Adama s’aiment d’un amour inconditionnel. Comme le veut la coutume, il l’a prise pour épouse, elle qui était la deuxième femme de son père récemment décédé. Tous deux veulent vivre leur passion intensément et passent leur temps libre à déterrer une maison ensevelie par les sables. Elle pourra abriter leur amour et leur permettre d’échapper aux traditions qui le menacent. Cela signifie aussi qu’Adama doit refuser le rôle de chef de la communauté auquel il est destiné. Lorsqu’il se décide à informer le conseil des anciens, le village est en émoi, d’autant plus que la pluie qui aurait dû tomber ne vient pas, mettant en péril les bétails et cultures.

Filant cette histoire d’amour sur une terre aride où la puissance de la nature et des paysages subjugue, Ramata-Toulaye Sy signe un premier long-métrage fascinant, dont la dimension tragique renvoie à la fois aux traditions sub-sahariennes et à la mythologie grecque. La réalisatrice y exprime les contraintes imposées aux femmes, tout en évoquant les conséquences du réchauffement climatique. À travers le personnage de Banel et son corps baigné d’une lumière de plus en plus éclatante, la cinéaste décrit certes une femme prise dans un monde qui tente de l’enfermer. Mais au-delà du drame naturaliste, grâce à un grand sens de l’épure et une touche de réalisme magique, celle-ci s’impose comme une héroïne irréductible, mue par un brin de folie et résolue à vivre son amour en toute liberté. En résulte une œuvre moderne et d’une beauté vibrante, qui défie les conventions.

Festivals & prix

Festival de Cannes 2023
Compétition officielle
Chicago International Film Festival
Denver International Film Festival

GIFF – Geneva International Film Festival
International Feature Competition
Jerusalem Film Festival
Melbourne International Film Festival

Bright Horizons Award
Filmfest München
CineVision Award
Marrakech International Film Festival
Indie Memphis Film Festival

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Fiche technique

Titre original
Banel e Adama
Titre
Banel & Adama
Réalisation
Ramata-Toulaye Sy
Pays
Sénégal
Année
2023
Scénario
Ramata-Toulaye Sy
Montage
Vincent Tricon
Musique
Bachar Mar-Khalifé
Image
Amine Berrada
Son
Benjamin Silvestre, Olivier Voisin, Jean-Pierre Laforce
Costumes
Mariam Diop
Décors
Oumar Sall
Production
La Chauve-Souris, Take Shelter
Formats
DCP
Durée
87 min.
Langue
Peul
Interprètes
Khady Mane (Banel), Mamadou Diallo (Adama), Binta Racine Sy (La mère), Moussa Sow (Racine)

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Image du film «Banel & Adama»
Tribune

L'amour au temps de la sécheresse

Banel et Adama s'aiment. Ils vivent dans un petit village du nord du Sénégal et aspirent à avoir leur propre maison, loin de leur famille et des obligations sociales. Mais cela signifie qu'Adama ne peut pas assumer le rôle de chef de village qui lui est destiné. Lorsque le jeune homme informe le conseil du village de sa décision, toute la communauté est en émoi et la pluie qui ...

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Image du film Banel & Adama
Entretien

«Banel est inspirée de ma personnalité»

Sélectionné en compétition à Cannes, le premier long-métrage de la cinéaste franco-sénégalaise Ramata-Toulaye Sy est une puissante tragédie romantique, dont l’héroïne à la fois forte et ténébreuse défie l’ordre établi. La réalisatrice était présente en Suisse romande pour dialoguer avec le public lors d’avant-premières. Morceaux choisis.

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Revue de presse

«Proche de la tragédie grecque ou shakespearienne, Banel & Adama se distingue aussi par sa mise en scène et son esthétique colorée, teintée de réalisme magique.» Le Courrier, Mathieu Loewer

«Ein grossartiges emanzipatorisches Werk und eine feministische Erzählung, wie man sie sich öfter im Kino wünscht.» Cineman, Kilian Junker

«Un beau conte africain sur l’amour et les superstitions.» s2pmag, Alexia Cerutti

«Bilder, die man nicht mehr vergisst.» Die Wochenzeitung, Dominic Schmid

«Un film porté par une beauté plastique absolument envoûtante.» RTS La Première, Vertigo, Rafael Wolf

«Der Film schafft mit seinen starken Bildern, der sprechenden Mise-en-scène und Musik sowie auf der Kommentarebene, die zusätzliche Magie versprüht, beeindruckende Poesie.» Filmbulletin, Jacqueline Maurer

«Le film pourrait à vrai dire s’intituler simplement Banel, tant ce personnage de femme forte, déterminée, libre, solaire, crève l’écran.» Clap.ch, Raphaël Fleury

«Dieser erstaunlich klar und stark gestaltete Erstlingsfilm erinnert in seiner fabelhaften dörflichen Anlage an die Werke des Schweizers Jeremias Gotthelf.» Radio SRF, Michael Sennhauser

«La réalisatrice convoque les jeux de lumière, les sons-lige qui flottent dans l’air, les voix-off non narratives, comme des échos des pensées et des dialogues intérieurs.» j:mag, Malik Berkati

«Cadencé, le premier long métrage de Ramata-Toulaye Sy est un beau récit sur l’amour et les superstitions.» Libération

«D’une beauté exceptionnelle, le premier long métrage de Ramata- Toulaye Sy fait honneur à une production africaine en pleine renaissance.» Le Temps, Norbert Creutz

«Bildstark, authentisch (gespielt von Laien) und fesselnd – ein Spielfilm über Tradition, Klimakrise, Liebe und Emanzipation.» Textatur, Rolf Breiner

«Une formidable œuvre émancipatrice et un récit féministe.» Cineman, Kilian Junker

«Tradition kann Halt für die Gemeinschaft und Bürde für die Einzelperson zugleich sein. [...] Banel & Adama verknüpft die vielen, allesamt aus der jeweiligen Perspektive nachvollziehbaren Begehren zu einem grossen Strang, der aber ein einziges unlösbares Dilemma darstellt.» P.S. Zeitung Thierry Frochaux

«★★★★★» Züritipp | Tages-Anzeiger

«Une puissante tragédie romantique, dont l’héroïne à la fois forte et ténébreuse défie l’ordre établi.» ARCinfo, Vincent Adatte

«Leise und poetisch ist zwar die Erzählweise, doch in der Fokussierung auf die von Khady Mane eindrücklich gespielte Banel entwickelt dieses Debüt die Wucht eines archaischen Mythos. Markant und kraftvoll.» Filmnetz, Walter Gasperi

«Un portait de femme magnifique qui casse les stéréotypés et les clichés.» RTS 12h45 Culture, Julie Evard

«Ein menschlicher Film, in allen Facetten, und darum so glaubwürdig. Letztlich lebt er aber von den feinen Tönen auf der Meta-Ebene, von der leisen Symbolik und cleveren visuellen Elementen.» Bäckstage, Patrick Holenstein

«Ein imposanter Erstling.» Seniorweb, Hanspeter Stalder

«Eine Tragödie griechischen Ausmasses in der Kulisse eines senegalesischen Dorfes.» Medientipp, Eva Meienberg

«Es ist zugleich das Porträt eines jungen Mädchens, dessen unbändiges Temperament alles mit sich reisst und vor nichts und niemandem Halt macht. Einfach magisch!» arte

«La jeune réalisatrice convoque la puissance du cinéma pour appeler à changer nos comportements.» Africine, Olivier Barlet

«Eine bildstarke Liebesgeschichte, die einen weit weg führt in eine bedrohte, völlig ausgetrocknete Landschaft.» ZDF

«Un conte moderne sur l’émancipation. Lumineux.» France Info

«Furios gespieltes und fotografiertes Drama um Liebe, Selbstbehauptung und enttäuschte Erwartungen.» Filmfest München

«Sy malt mit ihrer Kamera atemberaubende Szenen und zeigt eine wunderbare Art, die Welt zu sehen.» The Hollywood Reporter

«Das konzentrierte Schauspiel und bestechende Bildkompositionen vermitteln ein menschliches Drama von seltener Intensität.» Moviebreak

«An impressive piece of work from a natural film-maker.» The Guardian